mardi 3 mai 2016

"Celle que vous croyez" m'a bien embrouillée...


... Mais ce n'est pas un compliment.
J'ai été énormément déçue par ce roman.
Pourtant j'y croyais...
En vertu des critiques quasiment toutes élogieuses à son sujet, notamment sur la page "Lire" de mon Femme actuelle.
Je m'attendais donc à être épatée, scotchée.
Camille Laurens m'a noyée avec ses histoires dans l'histoire et ses personnages qui finalement ne sont peut-être pas ceux que l'on croit. Je l'ai lu jusqu'à la fin, guettant la révélation qui ferait que les pistes se débrouillent mais ça n'est pas venu. Ou alors, je n'ai pas compris toute la subtilité, ce qui est possible aussi.

Ça démarrait pourtant bien.
Claire, 48 ans, divorcée et professeur d'histoire, a un amant plus jeune qu'elle. Pour le surveiller, elle créé un faux profil Facebook, devient une jeune femme de 24 ans et demande Christophe en ami, un copain de son amant, afin de se la jouer discrète.
Malheureusement, le Chris tombe amoureux du double de Claire. Et réciproquement.
Vous imaginez bien le problème qui a pu se poser...
On sait dès le départ que cette histoire a mal tourné car c'est Claire elle-même qui en fait le récit à son psy, Marc. On comprend qu'elle est internée depuis deux ou trois ans.
C'est la première grande partie de ce roman et jusqu'à là, j'ai bien accroché. C'était prometteur en terme de suspense.

La deuxième donne la parole à Marc, qui se confie à une sorte de conseil de l'ordre des médecins.
Le lecteur apprend que ce jeune psy a fauté, professionnellement parlant. Légèrement amoureux de Claire, il s'est mis dans la tête de l'aider et est sorti du cadre.
Il raconte ce qu'il a fait, pourquoi il l'a fait et relate le récit que Claire a fait lors d'un atelier d'écriture auquel elle participe, incitant les patients a imaginer ce qui aurait pu se passer dans leur vie si leur situation personnelle avait tourné autrement.
A posteriori, je n'en vois pas du tout l'intérêt.

La dernière grande partie fait s'exprimer Camille, écrivaine. Elle s'adresse à son éditeur et va lui donner des explications sur le manuscrit qu'elle lui a envoyé. On comprend que tout ce qui était avant dans le roman est ce manuscrit (du moins, c'est ce que j'ai compris).
Elle lui écrit que cette histoire n'est qu'une fiction pure - ou presque (je cite), même si la clinique existe bel et bien et qu'elle y anime toujours un atelier d'écriture.
Elle dit ensuite qu'elle va lui livrer la vraie histoire, celle qui lui est arrivée personnellement.
Et là, je me suis noyée complètement.
Cette fameuse histoire présente d'étranges similitudes avec celle pseudo fictive de son roman.

L'épilogue de quelques pages m'a achevée.
C'est un échange entre l'ex conjoint de Claire (le premier personnage du livre) et son avocat. Le pauvre homme n'en peut plus. L'avocate de sa femme fait obstruction au divorce puisque sa cliente est malade et n'a donc pas toute sa tête. Le pauvre homme ne peut donc pas refaire sa vie avec la jeune Katia, la nièce de Claire... Personnage qui apparaissait dans le récit de la première partie puisque c'est à cette parente défunte (elle s'est suicidée d'après les dires de sa tante) que Claire avait "emprunté" la photo pour son faux profil Facebook.
La dernière page du livre nous confirme l'existence de Marc et de Camille, l'écrivain qui anime un atelier d'écriture mais à part ces certitudes, j'ai refermé le livre en étant complètement paumée.

Camille Laurens "nous manipule, et c'est jouissif" écrit la personne qui a rédigé la petite chronique de Femme actuelle mais je n'ai pas joui du tout. Ça a plutôt été la grosse débandade pour moi, pardonnez-moi ces mots. Ai-je été manipulée par l'auteure ? Je ne peux pas le dire car je n'ai pas tout compris donc rien ne s'est éclairé pour moi à la fin et je n'ai pas pu m'exclamer sur le génie de Camille Laurens qui m'aurait bien eue avec son habile construction.

"Celle que vous croyez" n'est pas celle que vous croyez qu'elle est mais peut-être celle que vous croyez, du verbe croire... ?
Bref... Je suis toute embrouillée... :-)

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1 commentaire:

  1. Bien d'accord avec cette critique ! J'ai trouvé ce roman moyen alors qu'il était plutôt encensé un peu partout. Je me suis perdue dans l'histoire et me suis retrouvée tout embrouillée aussi.

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